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Chirurgies

Chirugies

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Arthrodèse lombaire par voie postérieure

L’intervention chirurgicale consiste à redonner au canal lombaire un calibre suffisant et de supprimer toute compression au niveau des racines nerveuses et à fusionner deux ou plusieurs vertèbres entre elles.

L’arthrodèse est nécessaire en cas d’instabilité entre deux vertèbres pour éviter des mouvements anormaux pouvant être responsable d’une compression ou d’une décompression large ou d’un spondylolisthésis. L’arthrodèse peut être située entre les corps vertébraux et/ou à la partie arrière des vertèbres.

Quel traitement chirurgical pouvons-nous vous proposer ?
Une incision verticale médiane est réalisée dans le dos. La longueur de l’incision dépend de l’emplacement et du nombre de vertèbres à consolider.

– Libération des éléments nerveux par décompression,
– Stabilisation par des vis mises en place sous contrôle radiographique
– Réalisation d’une greffe osseuse pour former un pont osseux entre ces vertèbres. La greffe osseuse est placée en arrière des vertèbres.
– Restauration de la hauteur du disque affaissé par une cale placée en avant entre les vertèbres


après l’opération
– Vous êtes en général autorisé(e) à vous lever le soir même ou le lendemain de votre intervention
– La durée d’hospitalisation est en moyenne de 3 à 4 jours pour des gestes courts
– La durée minimum d’arrêt de travail 4 à 8 semaines
– Le délai avant reprise de la conduite automobile est 3 semaines

Les risques potentiels liés à cette chirurgie
Comme toute chirurgie, cette opération comporte certains risques. L’intervention peut occasionner les complications suivantes :
Des complications liées à l’anesthésie générale, expliquées en amont par l’anesthésiste

L’infection. Il s’agit le plus souvent d’une infection du site de l’opération. Elle nécessite une nouvelle intervention et la prise d’antibiotiques pour nettoyer la plaie. Les précautions d’asepsie et les antibiotiques ont permis de fortement diminuer le taux de survenue de ces complications. Un diabète mal équilibré, des antécédents chirurgicaux rachidiens, le surpoids, et le tabagisme augmentent ce risque.

L’hématome postopératoire, responsable de douleurs lombaires intenses ou d’une paralysie complète ou partielle des membres inférieurs ou troubles urinaires peut survenir après l’opération. Elle impose une nouvelle intervention en urgence.

La lésion d’un nerf liée à la manipulation des nerfs et à la section d’une partie d’un nerf. Cette complication se traduit par un déficit sensitif et/ou moteur dans le territoire correspondant des membres inférieurs. Ce type de risque est aggravé par l’importance de la compression nerveuse avant l’intervention et sa durée, ainsi que par des circonstances anatomiques particulières et dans les cas de reprise chirurgicale.

La brèche de la dure-mère (déchirure de l’enveloppe qui contient le liquide céphalo-rachidien et les racines nerveuses), elle peut être réparée lors du même geste chirurgical par le chirurgien. Elle peut être responsable d’une fuite du liquide céphalo-rachidien responsable de maux de têtes qui peuvent nécessiter une réintervention secondaire pour fermer cette brèche. Le risque de survenue d’une brèche est plus important en cas de ré-intervention.

Des douleurs résiduelles chroniques (douleurs neuropathiques) faisant suite à une compression longue ou importante des nerfs et pouvant persister malgré une décompression nerveuse complète.

Des lombalgies persistantes et la non-soudure de deux vertèbres : la consolidation osseuse après greffe intervertébrale peut être compromise en cas de diabète et de tabagisme, et conduire à une absence de soudure (pseudarthrose) qui peut nécessiter une nouvelle intervention.